L'embarquement pour Hell ville vaut son pesant de cacahuètes.

On demande à la réception du Baobab de nous appeler un taxi, qui en fait, s'avère ne pas en être un, Les sièges sont tellement défoncés qu'on est assis sur la caisse, et comme il n'y a plus de suspensions on est quasiment assis sur la route, la réceptionniste a dû appeler son frère ou son cousin histoire de lui faire gagner quelques Ariary.

Sitôt arrivés près du port d'embarquement, une horde de jeunes malgaches crient à nos vitres, c'est à celui qui portera nos bagages ! de toute façon , on n'a pas le choix, le coffre est ouvert et les bagages disparaissent pour se retrouver entre les mains des plus rapides. D'autres nous tirent par la manche pour nous accompagner à la billetterie. Il nous faut pousser une gueulante, en designer un, et basta.

A la billetterie ( une bicoque) surtout ne pas quitter des yeux son passeport qui passe de mains en mains, impossible de savoir qui est qui. Nous voila installés dans le "Marius 2" une barcasse de 12 places. Vous nous croyez sortis d'affaire ? que nenni. le bateau ne part que lorsqu'il est plein. Ce fut chose faite plus tard. Femmes en boubou, jeunes filles, étudiants, volailles vivantes, cageots de fruits et de légumes, vanneries et produits locaux complètent le chargement.

La traversée dure environ 30 mn sauf si le moteur cale en chemin ce qui évidemment fut le cas, pour ensuite ratatouiller jusqu'au port.

Bien sûr à l'arrivée c'est le processus inverse, on choisi d'entrée le plus roublard et on s'y tient, plus personne ne touche à nos bagages.

Valérie ( entreprise Zig Zag ) qui nous loue la 2CV vient nous chercher. Les formalités sont rapidement expédiées et en route pour Ambatoloaka où nous avons réservé un bungalow.